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Combiné d’instruments Numérique Renault Scenic 2 2003-2009
De nos jours, les anciens instruments de mesure analogiques ont pratiquement disparu de nos véhicules. La voiture est de plus en plus moderne et intelligente et le tableau de bord suit le mouvement. Pour des raisons esthétiques, des compteurs qui semblent encore analogiques sont utilisés, mais le pilotage des aiguilles est de plus en plus souvent numérique. Le principal responsable de cette évolution est l’introduction du réseau CAN.
Étant donné que toutes les informations peuvent être envoyées sur un seul réseau, il n’est plus toujours nécessaire d’expédier le flux d’informations directement depuis la source vers le tableau de bord. Un autre avantage est aussi que plusieurs composants peuvent profiter simultanément de la même entrée de données, sans qu’il ne soit nécessaire d’utiliser un câblage distinct vers chaque composant.
Le combiné d’instruments numérique de la Renault Scenic II est un exemple d’un tableau de bord plus moderne. Une partie des informations est obtenue par le biais du réseau CAN et le tableau de bord est doté d’une EEPROM et d’un processeur pour traiter et enregistrer lui-même les informations. En cas de défaillance, ce progrès constitue aussi un maillon faible, car souvent le kilométrage devient erroné dès que des défauts surviennent.
Qu’est-ce qui présente une défaillance dans la plupart des cas ?
Et, malheureusement, des défaillances surviennent souvent dans ces combinés d’instruments. L’ensemble a manifestement (comment le dire poliment ?) été réalisé avec désinvolture. Il est difficile de rester positif en ce qui concerne la qualité du tableau de bord, car, dans le cas qui nous occupe, nous sommes aisément parvenus à rendre le produit révisé plus fiable qu’un exemplaire neuf. Et en effectuant des recherches sur internet, il s’avère que nous ne sommes pas les seuls de cet avis. De nombreux forums regorgent de réactions peu élogieuses de clients irrités non seulement par la qualité, mais aussi par l’assistance et la politique d’accommodement (ou leur inexistence) proposées par Renault. Des instances qui défendent les intérêts des consommateurs ont déjà consacré beaucoup de temps à ce problème bien connu.
Souvent, les réclamations commencent par le clignotement et le dysfonctionnement sporadiques de l’unité complète. Avec le temps, les plaintes s’amplifient et, dans de nombreux cas, les écrans restent définitivement noirs. De plus, suite à la défaillance (sporadique) le kilométrage peut se modifier intempestivement. Cette modification est permanente et peut uniquement être ramenée à la valeur d’origine par voie de programmation. De plus en plus souvent, nous constatons aussi que l’affichage de l’horloge saute en permanence sur 0:00. Cela ne signifie pas toujours que la batterie de la voiture est en mauvais état : le panneau de l’horloge peut lui-même être à l’origine de ce problème.
Par ailleurs, nous ne voyons en fait jamais de codes défaut pour le tableau de bord, étant donné notamment que ce dernier n’envoie pas de données vers d’autres composants.
De nombreuses plaintes comme celles décrites ci-dessus sont dues à de médiocres connexions soudées. Toutefois, toutes ces réclamations ne peuvent pas être résolues en effectuant de simples travaux de soudage. Certaines connexions sont impossibles à réparer et des connexions détachées provoquent souvent des dommages consécutifs. La réalisation de nouvelles connexions et/ou le remplacement de processeurs et d’EEPROM s’imposent souvent. Il ne faut pas non plus oublier que les processeurs et les EEPROM proprement dits peuvent aussi présenter des défauts. Une EEPROM est bel et bien conçue pour pouvoir traiter plus de 100.000 processus, mais une défaillance est toujours possible.
Le remplacement de composants tels des processeurs et des EEPROM implique qu’une nouvelle programmation est requise. Et cela exige des connaissances et des appareils spécifiques. Pour ce qui est de la configuration, nous pouvons réellement tout faire : adapter le kilométrage, modifier la langue, etc. Nos propres recherches nous ont permis de décoder les signaux hexadécimaux envoyés par le réseau CAN et nous pouvons les adapter à notre gré. Par conséquent, si une EEPROM ou un processeur présente des dysfonctionnements, nous pouvons y remédier.
Le processus de révision
Nous n’insisterons jamais assez sur le fait qu’ACtronics accorde la priorité à la qualité. Il serait très aisé de remédier aux défauts constatés et de renvoyer ensuite le combiné réparé, mais nous ne travaillons pas de cette façon. Chaque combiné d’instruments qui entre chez nous parcourt un trajet au cours duquel nous remédions à chaque point faible connu, qu’il s’agisse d’un défaut ou non. De plus, nous recherchons toujours une solution qui non seulement remédie au problème, mais qui améliore aussi le produit.
Lors du contrôle final, nous sommes très stricts. Ainsi, le combiné d’instruments doit continuer à fonctionner lorsque nous plions légèrement la plaquette de circuit imprimé et nous faisons fluctuer la tension de 10V à 16V. Nous simulons également les diverses entrées de données, afin de nous assurer que chaque section du combiné d’instruments fonctionne correctement. Lorsque tout est conforme, le verre est à nouveau monté. Il ne s’agit pas du verre livré, mais d’un exemplaire neuf. La qualité n’est donc pas uniquement interne, mais elle est aussi visible à l’extérieur : le combiné d’instruments est comme neuf dès qu’il est livré.
Le saviez-vous ?
Les concessionnaires Renault qui sont souvent confrontés à ces tableaux de bord défectueux prélèvent un combiné d’instruments fonctionnant correctement dans leur stock pour le donner temporairement au client en attendant que l’original ait été révisé. En effet, le tableau de bord ne nécessite aucun auto-apprentissage, il s’agit littéralement d’un appareil prêt à l’emploi et interchangeable avec celui d’une autre Renault Scenic II.
Il faut bien entendu tenir compte du fait que les kilomètres parcourus avec le combiné provisoire sont enregistrés et ne sont donc pas additionnés à ceux de votre propre exemplaire. Il est également possible que l’affichage radio d’un combiné provisoire ne fonctionne pas sur la voiture du client. Renault a en effet utilisé plusieurs types de radios. La radio fonctionne bel et bien, mais pas l’écran.
Le combiné d’instruments en détail
Derrière le grand verre noir se cache une plaquette de circuit imprimé où sont montés un grand et un petit panneaux. Le grand panneau affiche les fonctions de base comme le régime, la vitesse et le niveau de carburant. Le petit panneau est surtout conçu pour les fonctions auxiliaires comme la température extérieure, l’autoradio et l’horloge. Chaque panneau a sa propre fiche.
En zoomant sur les panneaux, nous voyons les signaux qui arrivent sous diverses formes. Tout n’est pas encore piloté par le biais du réseau CAN, mais il est évident qu’il devient de plus en plus important dans la voiture moderne. Voyez la figure suivante. Ce combiné d’instruments de 2003 repose déjà en grande partie sur des informations en provenance du réseau CAN.
Souvent, les combinés d’instrument peuvent, outre recevoir des signaux, aussi calculer, enregistrer et dans certains cas envoyer des valeurs. Comme indiqué auparavant, le combiné d’instruments de la Renault Scenic II est doté d’une EEPROM (Electrically Erasable Programmable Read-Only Memory = mémoire morte effaçable électriquement et programmable) et d’un processeur. Le nom complet explique en fait déjà tout ce que ce composant est capable de faire : enregistrer, effacer et afficher des données. Le processeur utilise cette EEPROM pour effectuer ses calculs. Par exemple, le processeur et l’EEPROM peuvent ensemble retenir et adapter le kilométrage. À son tour, l’écran utilise le statut enregistré dans l’EEPROM pour l’afficher.
Vous pouvez vous imaginer que beaucoup de problèmes peuvent survenir si, au beau milieu du processus, la tension du système est coupée. Des données peuvent être corrompues si une coupure survient juste au moment de l’écriture de celles-ci. Les données ne sont pas complètes et le processus ne reprend pas là où il a été interrompu. Dans ce cas, une plaine possible peut, par exemple, être un kilométrage incorrect.
Par ailleurs, ce combiné d’instruments n’envoie pas d’informations vers d’autres composants. Les valeurs nécessaires pour le système ABS et l’ECU par exemple sont déjà diffusées par le réseau CAN et le système n’a donc pas besoin d’entrées de données supplémentaires en provenance du tableau de bord proprement dit.
Démontage du combiné
Heureusement, le démontage du combiné d’instruments est aisé et rapide. Déposez avec précaution le bord plastique avec un outil approprié. Démontez d’abord la section supérieure puis la section inférieure. Celles-ci déposées, plusieurs vis torx qui fixent le combiné sur le tableau de bord apparaissent. Dévissez-les une par une et tirez lentement le combiné vers vous. Le câblage est encliqueté sur la partie supérieure et il est donc recommandé de déposer le combiné du tableau de bord avec la section inférieure dirigée vers vous. Les deux fiches se détachent aisément dès que le combiné est sorti du tableau de bord.